Le travail n'a pas été effectué par mes soins mais pas un tiers, Rax, qui a fait un super boulot et m'a bluffé en utilisant une solution que je n'avais jamais envisagé auparavant, et que pour le coup j'aurai été incapable de mettre en œuvre moi-même.
(Enfin, je ne désespère pas, mais il faut que je trouve le temps de m'équiper et de m'entraîner à nouveau.)
Également, ce n'est pas à but publicitaire, plutôt informatif ; Rax n'est d'ailleurs pas au courant. Mais je me suis dit que cela pourrait en intéresser certains, et je reste conforme à ma démarche qui est de soutenir toutes les bonnes volontés.
Après un déménagement pourtant pointilleux, ma Dreamcast a décidé de ne plus lire ses disques. Lors de la remise en route, elle les lisait normalement, puis les disques ont été décrétés absents à intervalles irréguliers jusqu’à finalement prendre un abonnement ; le tout en l’espace de cinq minutes.
C’était sa deuxième panne, la première n’en étant pas véritablement une, puisqu’il s’agissait d’un ventilateur qui commençait à donner des signes de faiblesse et que j’ai préféré remplacer tout en gardant l’ancien au cas où, en nettoyant l’ensemble au passage. Mais là, c’était plus sérieux et je me suis donc mis à la recherche d’un bloc optique de secours.
Car si la Dreamcast n’est pas encore la plus rare des consoles, il est devenu pour ainsi dire impossible d’en trouver une neuve, sachant que la principale cause de pannes concerne son lecteur optique. Quant aux consoles d’occasion, il est inenvisageable de tracer leur historique ; car autant le piratage de cette console a démarré brillamment, autant la suite a été d’une médiocrité sans nom avec des copies le plus souvent mal tronquées et surtout omettant au passage l’organisation originale et optimisée des fichiers, ce qui entraînait l’usure prématurée des lecteurs. En outre, si plusieurs projets concernant le remplacement du lecteur optique par un disque dur ou un lecteur de cartes sont en cours, rien ne sera fonctionnel avant longtemps, si jamais cela aboutit. Tout cela rend le marché de l’occasion Dreamcast complexe et aléatoire, autant dire inexploitable.
Me restait donc l’option de la réparation, soit en changeant le lecteur (ce qui implique d’en trouver un autre neuf et en provenance d’une source fiable, démarche elle aussi de plus en plus scabreuse) soit en essayant de le régler, ce qui reste un pis-aller, à l’instar des potentiomètres des écrans cathodiques, mais qui permet de gagner du temps. Et après avoir audité les réparateurs de la région parisienne – grand moment d’affliction – je me suis résolu à contacter Rax, certes situé en banlieue lyonnaise, mais semblant néanmoins équipé, sérieux et compétant ; l’expérience m’apprendra qu’en plus il est aimable.
Surtout, le garçon s’est spécialisé dans la modification des consoles et autres systèmes arcade, avec une mention spéciale à ses modifications de Dreamcast, qui incluent la mise à jour du BIOS d’origine par une version japonaise afin de profiter du 60 Hz sur les consoles européennes, l’installation d’un BIOS debug afin de pouvoir lire tous les disques sans distinction d’origine, la pose d’une sortie VGA + son au travers d’un port USB et un interrupteur à lignes de balayage (scanlines) à trois positions (sans, hautes, basses). Et j’ai beau avoir longtemps cherché les arguments contre, j’ai craqué et je lui ai demandé de tout m’installer.
Ce n’était pas une décision facile, car ce n’était pas n’importe quelle Dreamcast ; la console en question est en effet une édition limitée japonaise à l’effigie de l’une des plus grandes séries de jeux vidéo de tous les temps, Sakura Taisen. Elle est en outre l’un des derniers modèles produits, en temps normal fuis par les joueurs car sa fonction MIL-CD – celle-là même qui a permis le piratage – est désactivée ; une limitation d’ailleurs levée par le BIOS debug.
Mais les avantages ne s’arrêtent pas là : je n’ai plus besoin d’utiliser un générateur de lignes de balayage (ce qui impliquait l’utilisation de deux câbles VGA en plus d’un boîtier spécifique, sans parler de la restitution du son), je peux jouer à tous les jeux originaux y compris les derniers titres non officiels qui utilisent la fonction MIL-CD pour démarrer ainsi qu’aux copies ; une capacité que je ne compte toutefois pas exploiter, hormis éventuellement l’usage de certains programmes dédiés à l’utilisation des cartes SD. Et, surtout, je dispose maintenant d’une alimentation officielle de 220 V, qui me permet de brancher la console directement sur le secteur sans avoir besoin d’utiliser un convertisseur de tension. Quant à l’usage de la console, il n’est en rien modifié et hormis la séquence de démarrage, rien n’a changé dans les menus.
Tout cela a permis de transformer une mésaventure en progrès certain, même si je reste inquiet quant à la longévité du lecteur de la console et que j’attends avec impatience une solution de remplacement viable qui me permettra de voir l’avenir plus sereinement.
Un grand merci à Rax, donc, qui a chouchouté mon bébé et m'a comblé de ses doigts de fée.
Heureusement, il a mis un pense-bête qui m'a évité une belle boulette :
L'alimentation 110V d'origine :
Et vous avez une vidéo de la console en action : http://dl.free.fr/mkCusH6Sc (325Mo)