E-SWAT (Sega)

Les tests et toute l'intimité de vos jeux préférés

E-SWAT (Sega)

Message par Kretinou » 20 Mai 2013, 16:51

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Je suis le chevalier de ferraille de la constellation Flic

Depuis la nuit des temps, l'homme a toujours rêvé de puissance physique et d'aller au-delà de ses facultés humaines de base. Pour y parvenir, il avait droit à la musculation, aux superpouvoirs, aux rayons gamma, à l'ovomaltine ou aux exosquelettes. Sur ce dernier point, bien des fantasmes ont été porté à l'écran, sur papier et bien sûr dans le jeu vidéo. Parmi les plus célèbres en arcade on compte surtout Iron Man, le "Power Loader" de Ripley dans Aliens/AVP ou Captain Commando.


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L'arcade a quelques héros et méchants munis d'un exosquelette complet ou partiel

C'est dans cette direction que Sega va orienter la base de son nouveau jeu arcade à la fin des années 80. Cette décennie est propice au style action-plateformes comme on peut le voir avec Shinobi, Rolling Thunder ou Data East et ses Robocop. Du coup, en Septembre 1989, c'est tout naturellement que Sega sortira au japon Cyber Police E-SWAT sur le concept des jeux précités. Le System 16 sera la plateforme qui receuillera cette nouveauté autour d'un microprocesseur M68000 et d'une puce audio mono amplifiée. J'aurait aimé éviter de parler du flyer qui est moche mais finalement je vais quand même le mettre car je suis sadique :


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Non, il ne s'agit pas d'un concours de cosplay de Megaman

Si l'on se penche sur le synopsis du jeu, nous incarnons le personnage de Duke Oda, un officier de police intègre astreint à faire régner l'ordre et la justice dans la charmante ville de Liberty. Malheureusement cette cité est un repaire de criminels et voyous prêts à en découdre avec la police par tous les moyens, mêmes les plus technologiques ou originaux. Mais pas de panique, les flics eux aussi ont un fer de lance avant-gardiste : l'ESWAT ! Mékéce ke cé ce truc ? L'ESWAT (Enhanced Special Weapons And Tactics) est une unité d'élite qui traque les gangsters les plus dangereux à l'aide d'exosquelettes high-tech. Cette armure de pointe se nomme ICS pour Ice Combat Suit. Capable d'encaisser des impacts de balles (mais pas trop quand même), avec mitrailleuse intégrée, elle dispose en outre d'un lance mines incendiaires, de balles explosives ou décharges au plasma via un dispositif dorsal ; avec un tel équipement, c'est carrément la guerre qui peu être lancée.


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Jolie présentation de l'ICS qui fait penser à l'intro de Power Spikes II. Notez le magnifique micro intégré pour vos soirées Karaoké. :XD:

Au niveau des commandes, c'est plutôt assez basique avec un joystick et 3 boutons

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Donc pas de combos ou combinaisons, on s'en tient à de l'arcade pure est dure : un bouton de tir, un pour sauter et un dernier pour lâcher une attaque spéciale dans les moments délicats. Une fois ces contrôles en tête, on insert son crédit et c'est parti pour nettoyer la ville de Liberty !


L'inspecteur Harry en scaphandre de combat

On démarre l'aventure sans scaphandre de combat. Hé oui, vous croyiez quoi ? Il vous faudra d'abord prouver votre valeur à intégrer l'ESWAT en gagnant des gallons. Ça tombe bien car les trois premiers stages (sur 15 en tout) vont vous aider à gravir les échelons de la hiérarchie rapidement.


Stages 1 à 3

Chacune des séries de stages débute avec la fiche signalétique d'un ou plusieurs individus sous mandat de recherche. Ici nous avons un gang de trois voleurs en train de cambrioler une banque. À peine arrivé, les cibles réussissent à s'échapper en emportant le magot ainsi qu'une otage.


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Selon un scrolling horizontal de gauche à droite, vous avancez dans les rues de Liberty et vous frayez un chemin à l'aide de votre arme de poing. Si les ennemis sont nombreux et plutôt variés, il faudra veiller sur votre stock de munitions qui n'est pas infini car, à sec de cartouches, il faudra vous battre à mains nues. Mais rassurez-vous, des recharges seront à votre disposition tout au long du parcours. D'ailleurs ce dernier démarre depuis la banque jusque dans le downtown mal famé de la ville. Outre des snipers aux fenêtres dont il faudra éviter des tirs, il sera nécessaire de passer par-dessus des véhicules stationnés ou autres embûches. C'est varié et on observe quelques idées qui apparaitront plus tard chez Shadow Dancer comme, par exemple, le passage sur 2 plans derrière un grillage. D'ailleurs, puisque vous êtes sympas, voici un petit tips pour passer rapidement le 2ème boss. Ce voyou se sert de l'otage comme bouclier et vous lance un boomerang mortel. Avant d'arriver à l'affrontement, videz votre chargeur complètement. Une fois son premier lancé évité, foncez-lui dessus et donnez lui un coup de pied ... dans les roupettes; KO immédiat !


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Un coup de pied bien placé et c'est la reconversion immédiate en chanteur castra pour ce délinquant

Stages 4 à 6

Bravo ! Vous voici officiellement membre de l'ESWAT ce qui vous donne le droit d'enfiler votre armure de combat avec un slip en titane renforcé. Désormais vous bénéficiez, même si toujours limitée en munitions, d'une puissance de tir renforcée et vous êtes capable d'encaisser 3 impacts de projectiles avant de mourir. Si votre niveau de santé est représenté par une barre de vie à trois crans, après chaque coup reçu, vous verrez votre armure se décomposer et vous rendre plus fragile aux attaques ennemies. Durant votre cheminement, vous récupérerez des petites icônes "à la Shinobi" qui vous donneront droit à une attaque spéciale pour nettoyer le terrain. Une fois acquises, elles sont représentées dans votre dos par l'ajout d'un module de combat. Voici ces armes de destruction massive par icônes :


Image Tir de plasma frontal qui dévaste tout sur son passage

Image Mines incendiaires pour un nettoyage devant et derrière vous

Image Balle explosive qui dégage 7 fragments meurtriers devant vous

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Hou mais qu'il est content !

Même pas le temps de fanfaronner que votre première mission au sein de cette nouvelle unité vous est confiée. Il s'agit d'arrêter "Dirty Duffy", un ingénieur de génie qui a choisi le camp du crime. Ce tueur n'hésitera pas à mettre son intélligence pour vous arrêter dans votre mission; soyez prudent. C'est une poursuite sur les toits de Liberty qui commence. À peine descendu de l'hélicoptère que voici déjà les premiers adversaires qui tente de vous neutraliser à l'aide d'unités de combat presque aussi performantes que la vôtre. À la fin du premier stage, rencontre et combat avec Dirty Duffy. Mettez le paquet pour vous en défaire. Lâche et fuyard, c'est jusqu'au bout du 6ème stage qu'il vous faudra aller et le coincer après avoir échapper à un immeuble truffé d'explosifs et s'effondrant.


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Une mission vraiment intense qui demande beaucoup de connaissance du terrain ainsi que de l'organisation des vagues de mercenaires qui arrivent en grand nombre. Y a pas à dire, même si c'est court, chaque tableau est truffé de bonnes idées (et de munitions cachées).


Stages 7 à 9

À peine le temps de se boire un café et de manger un donuts que voici votre nouvelle tâche : Neutraliser "Rats Lee", un dangereux narcotrafiquant et un amoureux de l'émission 30 millions d'amis. Cet homme se cache au cœur des quartiers chinois et dispose du soutien des triades du triangle d'or, rien que ça. Des mercenaires armés de lance-flammes, lance-missiles, mitrailleuses, grenades et autres joujoux sont à abattre et ne vous laisserons franchement pas le temps d'admirer le décor des rues. Faut vraiment s'accrocher et faire des pieds et des mains pour éviter tous les projectiles qui vous sont adressés. Le premier stage se finit avec le "minet" du Bengale de Rats Lee qui n'a pas reçu son Whiskas et a décidé que vous serez son prochain repas. Dites-vous qu'après c'est carrément King Kong (qui lance des tonneaux = clin d’œil à Donkey kong ?) qui essayera de vous faire la peau et l'affrontement final, sous forme de stage, se fera dans un stade contre un immense pick-up conduit par votre cible. Hé oui, quand je vous disais plus haut que les adversaires utiliseraient les moyens les plus originaux pour vous contrer, je ne vous mentais pas.


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Minou, minou ! Viens boire ton assiette de sang.

Plus on avance dans le jeu, plus on apprécie la variété des ennemis et les patterns de leurs apparitions. C'est intense, mais on se fait vraiment plaisir. De plus, les arrestations des personnes recherchées se font toujours de manière différente et parfois humoristique. Ici on admirera particulièrement l'animation du fauve et du gorille qui sont, de mon avis, très bien faites et surtout qui font immanquablement penser à Altered Beast.


Stages 10 à 12

Depuis quelques mois circule une rumeur d'une organisation secrète qui serait en train de développer des armures de combats au pouvoir ravageur et capables de faire basculer la pérennité fragile de Liberty dans le chaos. Vous êtes envoyé sur le terrain afin de localiser la base de ce réseau, identifier et détruire cet organisme. C'est dans les docks qu'a été repérée une étrange activité et qu'il vous faudra investiguer. Autant dire tout de suite que vous n'êtes pas le bienvenu dans cet entrepôt protégé par des tourelles laser et des gardiens sur-armés. Ici, chaque avancée se gagne par centimètre et foncer dans les brancards équivaut au suicide assuré. Vous découvrirez un temple de l'armement et affronterez la pire des créations : des cyborgs de guerre.


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Voici donc 3 stages bien difficiles avec du défi, mais sans être très attrayants il faut l'admettre. On a l'impression de traverser des tableaux sans les regarder vraiment. On dirait presque que Sega était pressé qu'on passe aux 3 derniers stages et les parsèmes de bonnes idées (comme les véhicules volants, les cyborgs de fin ou les tanks). Il y avait moyen d'exploiter un peu mieux le contexte du stage et mettre des boss ou des opposants plus élaborés.


Stages 13 à 15

Après avoir fait éclater en morceaux le stock d'armement de ce groupe militaire, on se rend compte que c'est le monde qui est visé par cette entité. Il est temps de se rendre dans l'usine qui fabrique toutes ces armes et qui sert de refuge au leader du groupuscule. Mission : Raser tout ça de près et en faire de l'histoire ancienne. L'accueil ne se fera pas sur des tapis rouge mais roulants qui vous mèneront tout droit dans un bain de métal en fusion. Il vous faudra donc toujours rester en mouvement pour éviter les lasers des tourelles (que vous ne pouvez pas détruire par un tir en diagonale, car vous n'en n'avez pas ^^), les grenades, les drones en forme de crânes et autres soldats.


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Dans ces derniers niveaux, ultra bien pensés par Sega, vous affronterez aussi bien une unité de production qu'un blindé de combat. Mention spéciale aux derniers mètres avant d'affronter le boss final avec des décors vraiment sympathiques et qui laissent une bonne impression finale du jeu. Le tout se termine sur une image et article de journal présentant votre unité sur des gravas de ce qu'il reste de la menace. Well Done !


Y a-t-il un ESWAT pour sauver l'arcade ?

Lorsqu'on joue pour la première fois à ESWAT, le détail qui marque de suite c'est le choix des couleurs un peu passées voire fades mais assumées du jeu. On pourrait dire que c'est presque une marque de fabrique de Sega. Cette teinte donne un grain au jeu qui donne un dynamisme de déplacement in game et évite la saturation visuelle avec des couleurs trop criardes. Ce choix se retrouve sur des jeux comme Altered Beast ou Golden Axe, par exemple, pour mieux marquer le/les personnage(s). Dans les similitudes, hormis celles des icônes des armes spéciales et des magies de Shinobi, on observe aussi la taille de Duke Oda qui coïncide exactement avec celle de Joe Musashi. Si vous êtes attentifs, vous remarquerez aussi que les mouvements des 2 héros sont très similaires dans certaines actions. Bref, la pomme ne tombe pas très loin de l'arbre.

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Globalement, le jeu dispose d'une réalisation graphique plus que correcte mais avec quelques fois une petite baisse de régime. Heureusement, si le fond perd un peu de vitesse, le devant de la scène est là pour vous captiver avec son florilège d'adversaires. Ajoutez cela comme vous voulez (handicap ou bonus) mais il est possible de jouer à 2 en même temps ce qui permet de mieux lutter contre les essaims d'adversaires mais demande une coordination accrue. Peut-être qu'un ou des petits bonus stages auraient été les "plus" du jeu ?

Niveau gameplay, y a rien à dire : Pas d'abus, c'est fluide et le personnage principal répond au doigt et à l’œil. Même si la maniabilité est exemplaire, certains passages nécessiteront une connaissance préalable du terrain car il vous faudra des réflexes de chat ou un positionnement précis pour avancer dans le jeu en toute quiétude. Ne vous fiez pas à la simplicité qui semble émaner des superplays de 16 min dans les vidéos du net. Elles sont soit le fruit de tools assisted ou d'une connaissance par cœur du jeu. Essayez vous-mêmes, vous verrez que vous mangerez beaucoup de plomb avant d'arriver à one créditer ESWAT en moins de 20 minutes.

En ce qui concerne le son, on retrouve Yasuhiro "Y.K" Kawakami pour la création des musiques et qui a participé aux inoubliables airs de Shinobi. Certaines resterons gravées dans votre esprit et les autres passeront comme une lettre à la poste. On regrette juste qu'il n'y en ait pas eu plus mais bon, il semble que pour le système 16, ça soit une normalité. Ecoutez moi celle-ci qui est vraiment superbe :




Les musiques s'alterneront durant les stages, donnant ainsi la possibilité de les réécouter. On va dire que dans l'ensemble ça colle bien au jeu. Pour les bruitages, c'est du tout bon avec une mention spéciale aux digitalisations qui ne sont pas autant saturées que celles de Golden Axe.


Taiho Shichauzo ! (you're under arrest !)

En conclusion, pour ma part, ESWAT se classe dans la catégorie action juste après Shinobi et Golden Axe mais avant des titres comme Altered Beast ou Bay Route sur system 16 de Sega. Un jeu qui de plus se trouve facilement, n'a pas de différences notables entres ses versions régionales et qui peut être acheté à un prix raisonnable. Je ne peux que vous le recommander si vous aimez un tant soit peu les run and gun avec du challenge.

Pour terminer, relevez que ce jeu est sorti sur pas mal de supports micros et aussi sur consoles dont Master System et la Megadrive. Pour cette dernière, son adaptation a eu un remodelage partiel et une histoire différente.

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Je dédicace ce test à mes amis policiers belges et suisses mais gardiens de la paix avant tout.


Sources et remerciements :
- khex.blog42
- Goji :blowjob:
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Re: E-SWAT (Sega)

Message par DracoeL » 20 Mai 2013, 18:12

Test fouillé, comme d'hab, néanmoins il ne suffira pas à me faire apprécier ce jeu :| .
En fait c'est tout con, mais à partir du moment ou il gagne son armure je trouve que le jeu perd en charisme et passe dans une optique plus bourrine que plateforme. La ou rolling thunder garde sa finesse, compter les balles à partir du moment où tu as l'armure devient annexe je trouve.
Pour moi le côté fade du jeu était la dans un souci de réalisme des décors, d'immersion. Les couleurs, dans la vie, ne sont pas aussi colorées.
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Re: E-SWAT (Sega)

Message par Kretinou » 20 Mai 2013, 19:40

DracoeL a écrit : néanmoins il ne suffira pas à me faire apprécier ce jeu :|

Merci d'effacer ce test et mon compte :(

Tu me l'avais déjà dit lors d'un cross je crois, mais je suis sûr que j'arriverai à te le faire apprécier de gré ou de force :O:
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Re: E-SWAT (Sega)

Message par Ryuga » 20 Mai 2013, 23:29

Kretinou a écrit :Je dédicace ce test à mes amis policiers belges et suisses mais gardiens de la paix avant tout.[/justifier


:heart: :Dracoel: :heart:

Merci pour la dédicace :(love):

Excellent test bien complet comme à ton habitude. D'ailleurs ce jeu, comme tu sais, me fait de l'oeil depuis un moment...
Si quelqu'un en voit un passer...

Merci pour ton travail et...

SEGA FOREVER!
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Re: E-SWAT (Sega)

Message par Doufteu » 21 Mai 2013, 09:17

Merci Kretinou! Je connaissais pas ce jeu, je vais aller me l'essayer de ce pas!
Tournoi arcade "La Bat'cade" 28,29 Novembre Strasbourg, plus d'infos à:

https://www.facebook.com/Labatcade
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